Dans un paysage électoral de plus en plus numérique, où l’intelligence artificielle façonne l’accès à l’information, AfricTivistes et Democracy Reporting International (DRI) publient aujourd’hui une étude évaluant la performance des chatbots face aux défis démocratiques.

Menée en avril 2025, la recherche s’est concentrée sur cinq outils d’IA générative (Copilot, Gemini, ChatGPT-4o, ChatGPT-4omini et Claude) et leur capacité à répondre à 14 questions en français et en wolof concernant les élections législatives sénégalaises du 17 novembre 2024. L’analyse s’est appuyée sur trois critères clés : précision, cohérence et exhaustivité des réponses.

Les résultats sont édifiants :
🔻 ChatGPT-4o et Claude ont obtenu des performances relativement bonnes, mais avec des limites notables.
⚠️ Copilot et Gemini ont souvent fourni des réponses incomplètes, vagues, voire obsolètes.
🚫 ChatGPT-4omini a montré les plus mauvais résultats, avec de fréquentes erreurs.

Plus préoccupant encore, certains chatbots ont livré de fausses informations avec une grande assurance, faisant peser un risque sérieux de désinformation — en particulier en période électorale. Aucun n’a été en mesure d’intégrer les développements récents du contexte politique sénégalais, révélant une incapacité structurelle à se mettre à jour en temps réel.

Au-delà de ce constat, l’étude appelle à une vigilance accrue dans l’usage de l’IA générative et souligne l’urgence de renforcer l’éducation numérique, la transparence algorithmique et la responsabilité des plateformes technologiques.

Alors que de nombreux pays africains entrent en saison électorale en 2025, cette étude — disponible uniquement en anglais, pour le moment — constitue un signal d’alerte citoyen et un rappel à ne pas confondre automatisation et fiabilité.