Dans la perspective des élections législatives sénégalaises qui ont eu lieu le 17 novembre 2024, AfricTivistes a coorganisé, avec l’Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement (AMLD), un atelier de sensibilisation et de formation sur la désinformation électorale. L’exercice a servi à doter les participants des outils nécessaires pour lutter contre la propagation des fausses nouvelles, afin de promouvoir un processus électoral transparent et inclusif. 

Les 30 et 31 octobre 2024 à Dakar, l’atelier portant sur le thème : “La désinformation en périodes ante, pendant  et post électorales“, a réuni 100 participants, majoritairement des femmes et des jeunes issus des milieux politiques, de la société civile et des médias. 

Organisé par l’Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement (AMLD) en collaboration avec AfricTivistes et d’autres partenaires, la rencontre visait spécifiquement à : 

• Renforcer les capacités des participants pour qu’ils puissent identifier et contrer efficacement la désinformation.
• Promouvoir le leadership politique des femmes et des jeunes.
• Encourager une participation active et informée dans le processus électoral.
• Sensibiliser sur les conséquences des fausses nouvelles, notamment leur impact sur le genre et la société.

Les participants ont été initiés à divers aspects de la lutte contre la désinformation en contexte électoral: le cadre juridique et législatif encadrant les fausses nouvelles; la distinction entre désinformation, rumeurs et fake news; l’utilisation responsable des réseaux sociaux; le rôle de l’intelligence artificielle et l’intelligence émotionnelle en politique.

En effet, comme dans de nombreux pays, le Sénégal est confronté à une propagation croissante de fausses informations, notamment via les réseaux sociaux et autres plateformes numériques. Ce phénomène s’intensifie en période électorale, compromettant la qualité du débat public et érodant la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques.

Bien que des dispositions législatives telles que l’article 255 du Code pénal sanctionnent la diffusion de fausses nouvelles, elles restent insuffisantes pour répondre à l’ampleur du problème. D’où l’urgence d’initiatives telles que cet atelier pour sensibiliser et outiller les principaux acteurs.

L’atelier a alterné entre séances plénières et travaux de groupe, animés par des experts en communication, droit et leadership politique. Des séances préparatoires en ligne ont permis de structurer les discussions et de garantir l’implication des participants.

En responsabilisant les femmes et les jeunes, cet atelier participe à la construction d’une démocratie plus transparente et inclusive. La lutte contre la désinformation reste un enjeu crucial pour garantir des élections crédibles et une participation éclairée des citoyens.

En co organisant cet atelier, AfricTivistes, acteur majeur de la défense des droits humains et de la promotion de la démocratie en Afrique, reste dans la perpétuation de son engagement en faveur de la promotion pour la démocratisation de l’information de qualité.