Le lancement de la campagne Taxaw Temm ! Aar Sunu Bopp revue par la presse
Le jeudi 10 août, AfricTivistes a procédé au lancement de la campagne TaxawTemm! Aar Suñu Bopp dans sa croisade contre le cyberharcèlement, initiée en collaboration avec Internews. Les médias ont présenté le contexte qui sous-tend cette campagne entrant dans le cadre du AfricTivistes Femmes Cybersécurité.
« Le numérique, l’accessibilité à la connectivité ont donné un coup de fouet aux violences en ligne à caractère sexiste. C’est un triste constat. Des harcèlements en ligne aux commentaires « misogynes », des formes de violence qui prennent des contours variés font florès. Leurs impacts négatifs sur les femmes et les filles sont destructeurs, présente le site d’informations, Seneweb.
PressAfrik et West Africa Democracy Radio (WADR) précisent qu’au Sénégal, 65% des victimes de cyberharcèlement sont âgées de 16 à 35 ans. Pour sa part, Jotaay affirme que loin d’être un phénomène marginal relevant de la sphère privée, l’hostilité en ligne s’inscrit dans les violences de genre et prend racine dans un terreau fertile de sexisme et de misogynie, selon les autrices d’une récente étude du Conseil du statut de la femme.
Quant à la tenue de l’événement, Africa Globe TV relate que la campagne a démarré par un atelier de formation dans la matinée avec les médias et d’autres acteurs de la société civile afin d’attaquer de manière frontale le phénomène qui touche le plus généralement les femmes et les enfants.
Seneweb de préciser que l’événement a eu lieu en présence des membres de la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP), la répresentante du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfant, la présidente de l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS), des activistes, des journalistes, des blogueurs et acteurs de la société civile.
Quelles sont les conséquences du cyberharcèlement ?
A en croire le quotidien L’Enquête, le cyberharcèlement n’est pas sans conséquences sur les victimes. Ces violences en ligne peuvent impacter la santé mentale et physique des victimes. « Du harcèlement en ligne aux commentaires misogynes », des formes de violence qui prennent des contours variés, mais leur impact sur les femmes et les filles est « profondément destructeur », renchérit PressAfrik en citant Aisha Dabo, coordonnatrice des programmes à Africtivistes. « Les conséquences psychologiques et physiques de ces violences en ligne, telles que l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil voire le suicide, sont autant de preuves des dégâts qu’elles peuvent causer », a-t-elle notamment souligné.
PressAfrik poursuit en alertant : « Les violences en ligne, de plus en plus répandues, laissent des cicatrices profondes chez les victimes.» Les conséquences, allant du harcèlement en ligne aux commentaires sexistes en passant par le « revenge porn », affectent non seulement la santé mentale et physique des individus, mais ont aussi des « répercussions sur leur confiance en soi et leur participation dans la sphère professionnelle et sociale. »
A qui s’adresse cette campagne?
Seneweb fait savoir que pour mener à bien cette lutte contre le cyberharcèlement, AfricTivistes invite les techniciens de l’information, les journalistes, les blogueurs, les influenceurs web entre autres, à se joindre au combat. Seneweb ajoute que la campagne s’adresse à toute la population sénégalaise. Pressafrik informe que ladite campagne d’information et de sensibilisation du public sur les violences en ligne est d’une durée de deux mois.
En quoi consiste la campagne ?
Seneweb relaye les propos de Aïsha Dabo expliquant qu’ « Au cœur de la campagne se trouve la volonté de diffuser des informations vitales concernant les violences sexistes en ligne, tout en mettant en avant les droits, les outils et les stratégies de protection. », a-t-elle déclaré avant de poursuivre. « Des témoignages de victimes, des statistiques poignantes ainsi que des exemples concrets seront présentés pour illustrer la gravité de la situation. Nous aspirons également à promouvoir des modèles de comportements positifs et à valoriser les actions de solidarité et d’entraide entre les femmes, les filles et même les hommes.»
Seneplus conclut en affirmant que, pour mettre fin à ce fléau, la police, la justice, les parlementaires sans oublier les citoyens seront désormais mis à contribution grâce à cette campagne.